Sélectionner une page

Comment développer l'empathie : 10 exercices et feuilles de travail (+ PDF)

Comment développer l’empathie? Nous avons tous rencontré des personnes qui semblent manquer d’empathie. Lorsqu’ils voient quelqu’un bouleversé ou en difficulté, ils semblent déconcertés et ne savent pas comment réagir. Pourquoi sont-ils comme ça, et est-ce que cela peut être changé ? La génétique fournit une partie de l’histoire. Le reste de qui nous sommes s’explique par notre environnement, comment nous avons grandi et ce que nous apprenons en ce moment. Nous avons le potentiel de changer. Notre empathie n’est pas figée ; elle peut être développée.

Comment développer l’empathie ? 5 étapes et 5 facteurs

L’empathie fait partie intégrante du développement émotionnel et social et est un facteur de motivation essentiel pour aider les personnes en détresse. Dans un sens très littéral, c’est la « capacité à ressentir ou à imaginer l’expérience émotionnelle d’une autre personne » (McDonald & Messinger, 2011).

Alors qu’on pensait initialement que l’empathie ne se développait pas chez les jeunes enfants, la recherche sur leur réaction à la détresse des autres a montré le contraire.

Ci-dessous, nous discutons de certaines des étapes de développement et des facteurs qui influencent l’empathie, en nous appuyant sur des recherches effectuées à l’Université de Miami (McDonald & Messinger, 2011).

Développer l’empathie: Le développement

Nouveau-nés : lorsque les nouveau-nés entendent d’autres bébés pleurer, ils présentent fréquemment des signes de détresse, connus sous le nom de pleurs réflexifs ou de contagion émotionnelle.

Leur comportement suggère un précurseur de l’empathie et une prédisposition aux émotions négatives des autres, plutôt qu’une réaction irréfléchie au bruit.

Nourrissons : les nourrissons se préoccupent des autres. Cependant, comme tout parent le sait, ils ont du mal à réguler leurs émotions et sont souvent submergés par les sentiments des autres.

Tout-petits : entre 14 et 36 mois, les enfants commencent à montrer des signes clairs des composantes émotionnelles de l’empathie, notamment s’excuser, se soucier des autres et offrir de l’aide. De manière très concrète, ils commencent à « essayer » les expériences des autres, qu’elles soient vues à la télévision, avec des amis ou en famille.

Petite enfance : lorsque les enfants commencent leurs premières années d’école, non seulement ils font l’expérience des états émotionnels des autres, mais ils commencent également à imaginer leurs expériences. Désignés par les psychologues et les philosophes comme la théorie de l’esprit, ils commencent à se voir et à voir les autres en termes d’émotions, de sentiments et de désirs (Wellman, Cross et Watson, 2001).

De l’enfance intermédiaire à l’âge adulte : des développements significatifs de l’empathie sont observés de l’enfance intermédiaire à l’âge adulte qui font partie d’un trait de personnalité prosocial plus large. En effet, le développement de comportements prosociaux précoces, tels que la préoccupation empathique et la prise de perspective, motive le comportement d’aide (McDonald & Messinger, 2011).

Quels facteurs interviennent?

De nombreux facteurs interviennent dans le développement précoce et rapide de l’empathie.

Génétique : la recherche sur les jumeaux a constamment impliqué l’importance de l’hérédité dans le développement de l’empathie, représentant entre un tiers et la moitié de la variation observée chez les enfants (Knafo, Zahn-Waxler, Van Hulle, Robinson et Rhee, 2008).

Facteurs neurodéveloppementaux : les neurones miroirs du cerveau animal et humain, qui reflètent les émotions des autres, peuvent fournir une base neurologique pour relier les expériences des autres aux nôtres.

Tempérament : notre personnalité est un facteur essentiel dans la façon dont nous développons l’empathie. Par exemple, les enfants craintifs et timides semblent moins susceptibles d’adopter un comportement empathique dans des situations inconnues.

Mimétisme et imitation : le mimétisme facial commence dès la petite enfance et semble être lié à l’intériorisation des expériences émotionnelles des autres.

Parentalité : l’influence socialisante des parents et des tuteurs sur les jeunes enfants est considérable et a un impact supplémentaire sur l’empathie. Feldman (2007) a constaté que l’augmentation des comportements d’appariement pendant le jeu dans la petite enfance conduisait à plus de démonstrations d’empathie plus tard dans la vie.

D’autres recherches ont confirmé l’importance des relations parent-enfant dans la promotion du développement de l’empathie, probablement basée sur des sentiments de confiance et un sentiment de relation amoureuse.

Bien que la liste ci-dessus ne soit pas exhaustive, elle fournit des informations cruciales sur la complexité et l’importance de l’empathie.

Pourquoi travailler vos compétences d’empathie?
pourquoi travailler sur les compétences d’empathieDans le livre Emotional Intelligence, le journaliste scientifique du New York Times Daniel Goleman (2006) décrit l’empathie comme une capacité à « savoir comment un autre se sent » entrant « en jeu dans un vaste éventail d’arènes de la vie, de la vente à la gestion à la romance et à la parentalité, à la compassion et à l’action politique.

Pour avoir l’intuition des sentiments d’autrui, nous devons lire des indices non verbaux : expressions faciales, ton de voix et comportement. Et les avantages sont profonds.

En effet, il n’est pas facile de trouver une partie de notre vie qui n’est pas affectée par notre capacité à faire preuve d’empathie. Certains dont nous identifions ci-dessous:

  1. Comment nous et les autres nous voyons :
    Selon les recherches de Robert Rosenthal et de ses collègues de l’Université de Harvard, notre capacité à lire les sentiments des autres nous rend plus extravertis et populaires dans l’enfance et à l’âge adulte (Goleman, 2006).
  2. Impact positif sur les relations de travail :
    La recherche confirme qu’une empathie accrue a un impact sur notre efficacité au travail, améliorant ainsi nos compétences en tant que travailleurs et gestionnaires (McKee, David, Chaskalson et Chussil, 2017).
  3. Mariages réussis :
    Plopa, Kaźmierczak et Karasiewicz (2016) ont constaté que l’empathie des partenaires était un bon prédicteur de leurs chances de réussite dans une relation.
  4. Une meilleure parentalité :
    L’empathie rend les parents plus résilients et mieux à même de relever les défis associés à l’éducation des enfants (Geiger, Piel, Lietz et Julien-Chinn, 2016).
  5. Éviter une catastrophe mondiale :
    Le psychologue Robert Ornstein et le biologiste Paul Ehrlich, dans Humanity on a Tightrope (2012), soulignent que même si nous sommes câblés pour faire preuve d’empathie envers nos proches, en élargissant la compassion de l’humanité, nous serons en mesure de relever les défis à venir, du réchauffement climatique aux pandémies et à la guerre.

8 stratégies

Notre capacité à être empathique envers les autres n’est pas fixe ; elle peut être développée.

Apporter des changements, souvent mineurs, dans notre vie quotidienne peut avoir un impact significatif sur notre capacité à faire preuve d’empathie envers les individus et les groupes (Miller, 2019).

Nous devons nous encourager à faire l’expérience de la vie des autres en apprenant à :

1. Cultivez la curiosité
Développez une curiosité insatiable pour les particularités de ceux que vous rencontrez (Eyal, Steffel et Epley, 2018 ; Krznaric, 2012) :

Passez du temps avec des gens que vous connaissez moins bien et posez-leur des questions sur eux-mêmes, comment ils vont et à quoi ressemble leur vie.
Suivez des personnes d’horizons différents – religieux, ethniques, politiques – sur les réseaux sociaux et écoutez ce qu’elles ont à dire.
Soyez présent avec les gens lorsque vous leur parlez. Reconnaissez les sujets qui les passionnent, les rendent heureux ou les rendent tristes.
Visitez de nouveaux endroits, rencontrez les habitants tout en vous immergeant dans leur mode de vie.
2. Sortez de votre zone de confort
Apprenez quelque chose de nouveau ou voyagez, et voyez ce que cela fait de sortir de votre zone de confort :

Découvrez ce que c’est que d’être incapable de faire quelque chose ou de ne pas savoir comment interagir avec l’endroit où vous vous trouvez.
Demandez de l’aide.
Acceptez à quel point vous pouvez parfois vous sentir impuissant et laissez-le vous humilier.
L’humilité peut être une voie utile vers l’empathie.
3. Recevez des commentaires
Demandez des commentaires à vos amis, à votre famille et à vos collègues concernant votre écoute active et vos compétences relationnelles :

Comment pourriez-vous vous améliorer ?
Quelles opportunités avez-vous manquées ?
4. Examinez vos préjugés
Nous avons tous des préjugés et ils ont un impact sur notre capacité d’empathie. Souvent sans le savoir, nous jugeons les autres sur leur apparence et leur mode de vie (Miller, 2019) :

Trouvez des occasions de côtoyer des personnes d’autres horizons.
Parlez aux gens des choses importantes de leur vie.
Tout en reconnaissant les similitudes que nous partageons, s’intéresser, sans jugement, aux différences.
Faites un don à des organismes de bienfaisance qui soutiennent d’autres communautés.
5. Mettez-vous à la place des autres
Comprenez ce que c’est pour les gens dans d’autres situations. Comment vivent-ils, travaillent-ils et partagent-ils ?
Passez du temps avec les autres et comprenez leurs inquiétudes. Qu’est-ce qui leur donne du bonheur ? Quels sont leurs rêves ?
Établissez des relations avec des personnes que vous voyez mais avec lesquelles vous ne vous connectez généralement pas.
6. Conversations difficiles et respectueuses
Bien qu’il puisse être difficile de contester ou d’être contesté par des points de vue alternatifs, quelques leçons simples peuvent aider (Miller, 2019) :

Écoutez et n’interrompez pas.
Soyez ouvert aux idées nouvelles et différentes.
Excusez-vous si vous avez blessé les sentiments de quelqu’un par ce que vous avez dit.
Étudiez le problème. Comprendre d’où vient un point de vue et comment il affecte les personnes impliquées.
7. Rejoignez une cause commune
La recherche a montré que travailler ensemble sur des projets communautaires peut aider à combler les différences et les divisions et à éliminer les préjugés (Halpern et Weinstein, 2004) :

Trouvez un projet communautaire, localement ou dans un autre pays.
Rejoignez d’autres personnes qui ont vécu des expériences de vie similaires.
Rejoignez un groupe d’horizons différents et aidez lors d’événements scolaires, politiques ou religieux.
8. Lire largement
La lecture de fiction, de non-fiction, de journaux, de revues et de contenu en ligne qui capture la vie de personnes d’horizons différents augmente notre intelligence émotionnelle et notre capacité à faire preuve d’empathie (Kidd & Castano, 2013) :

Trouvez des écrivains avec des histoires uniques à raconter.
Entrez dans la vie de leurs personnages, leurs sentiments et leurs pensées.

Introspection: 24 questions et déclarations à utiliser pour développer votre empathie

L’écoute empathique est essentielle pour développer des relations.

En cas de succès, elle forme un lien plus profond avec le client, l’ami, le membre de la famille ou le collègue, à la fois émotionnellement et intellectuellement.

Pour bien écouter, vous devez apprendre à être patient et à ne pas interrompre, même si vous n’êtes pas d’accord avec ce qui est dit.

Les questions empathiques peuvent être utiles.

Essayez quelques-uns des éléments suivants, en les adaptant selon vos besoins :

  • Quand votre préjugé personnel a-t-il conduit à un mauvais choix ?
  • Quelles décisions vous mettent mal à l’aise ?
  • Quand votre instinct vous a-t-il laissé tomber ?
  • Comment conciliez-vous prendre soin de vous et des besoins des autres ?
  • Comment consolez-vous les autres ?
  • Qu’en est-il d’une expérience qui lui donne un sens ?
  • Quand avez-vous été le plus mis au défi d’être le meilleur de vous-même ?
  • Votre curiosité crée-t-elle parfois des difficultés ?
  • Utilisez-vous le silence lors de vos conversations ? Si oui, quand ?
  • Qu’est-ce que les autres devraient comprendre de vous ?
  • Comment gérez-vous les émotions négatives ?
  • Quand êtes-vous le plus présent ?

 

Article connexe: Les positions perceptives, un exercice puissant pour renforcer l’empathie.

Un message à retenir

Alors qu’une grande partie de qui nous sommes est définie par notre constitution génétique, notre enfance et la vie que nous menons à l’âge adulte peuvent changer de nombreux aspects de notre comportement et de la façon dont nous réagissons à notre environnement.

Si nous voulons résoudre les problèmes au niveau individuel et mieux comprendre les problèmes auxquels l’humanité est confrontée, nous devons développer la compassion et l’empathie pour prendre des décisions qui répondent aux besoins de chacun, pas seulement à nous-mêmes.

Après tout, nous sommes tous des humains, partageant à la fois un temps et un lieu, avec un besoin psychologique de se connecter. Construire l’empathie nous permet de nouer une relation authentique et profonde avec les personnes que nous rencontrons et la société dans son ensemble, en prenant des décisions qui résolvent nos problèmes et ceux des autres.

Ressource: La boîte à outils des Coachs.

Références:
  • Ehrlich, P. R., & Ornstein, R. E. (2012). Humanity on a tightrope: Thoughts on empathy, family, and big changes for a viable future. Lanham, MD: Rowman & Littlefield.
  • Eyal, T., Steffel, M., & Epley, N. (2018). Research: Perspective-taking doesn’t help you understand what others want. Harvard Business Review. Retrieved September 2, 2020, from https://hbr.org/2018/10/research-perspective-taking-doesnt-help-you-understand-what-others-want
  • Feldman, R. (2007). Mother-infant synchrony and the development of moral orientation in childhood and adolescence: Direct and indirect mechanisms of developmental continuity. American Journal of Orthopsychiatry, 77, 582–597.
  • Geiger, J. M., Piel, M. H., Lietz, C. A., & Julien-Chinn, F. J. (2016). Empathy as an essential foundation to successful foster parenting. Journal of Child and Family Studies25(12), 3771–3779.
  • Goleman, D. (2006). Emotional intelligence. New York: Bantam Books.
  • Halpern, J., & Weinstein, H. M. (2004). Rehumanizing the other: Empathy and reconciliation. Human Rights Quarterly, 26(3), 561–583.
  • Horsburgh, V. A., Schermer, J. A., Veselka, L., & Vernon, P.A. (2009). A behavioural genetic study of mental toughness and personality. Personality and Individual Differences, 46, 100–105.
  • Kidd, D. C., & Castano, E. (2013). Reading literary fiction improves theory of mind. Science, 342(6156), 377–380.
  • Knafo, A., Zahn-Waxler, C., Van Hulle, C., Robinson, J. L., & Rhee, S. H. (2008). The developmental origins of a disposition toward empathy: Genetic and environmental contributions. Emotion, 8, 737–752.
  • Krznaric, R. (2012, November 27). Six habits of highly empathic people. Greater Good Magazine. Retrieved September 2, 2020, from https://greatergood.berkeley.edu/article/item/ six_habits_of_highly_empathic_people1.
  • McDonald, N. M., & Messinger, D. S. (2011). The development of empathy: How, when, and why. Retrieved September 1, 2020, from https://www.researchgate.net/publication/267426505_The_Development_of_Empathy_How_When_and_Why.
  • McKee, A., David, S., Chaskalson, M., & Chussil, M. (2017, May 3). If you can’t empathize with your employees, you’d better learn to. Harvard Business Review. Retrieved September 2, 2020, from https://hbr.org/2016/11/if-you-cant-empathize-with-your-employees-youd-better-learn-to.
  • Miller, C. (2019). How to be more empathetic. The New York Times. Retrieved September 2, 2020, from https://www.nytimes.com/guides/year-of-living-better/how-to-be-more-empathetic.
  • Plopa, M., Kaźmierczak, M., & Karasiewicz, K. (2016). The quality of parental relationships and dispositional empathy as predictors of satisfaction during the transition to marriage. Journal of Family Studies, 25(2), 170–183.
  • Ramachandran, V. (2009). The neurons that shaped civilization. TED. Retrieved September 2, 2020, from https://www.ted.com/talks/vilayanur_ramachandran_the_neurons_that_shaped_civilization?language=en.
  • Wellman, H. M., Cross, D., & Watson, J. (2001). Meta-analysis of theory-of-mind development: The truth about false belief. Child Development, 72, 655–684.
  • Shapiro, S. L. (2020). Rewire your mind: Discover the science + practice of mindfulness. London: Aster.

 

Mon panier
Votre panier est vide.

Il semble que vous n'ayez pas encore fait de choix.

Share via
Copy link
Powered by Social Snap