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La rumination une idée fausse de la conscience de soi

La rumination: une idée fausse de la conscience de soi. Lorsque nous tombons dans des trous mentaux, la journalisation offre un excellent exutoire pour nous « décoincer ». Cependant, si vous ne faites pas attention, vous pourriez creuser des trous plus profonds dans votre écriture plutôt que de grimper. Dans ces cas, vous ne réfléchissez pas – vous ruminez. Comment faire la différence entre la réflexion et la rumination?

La rumination est différente de la conscience de soi

La conscience de soi est notre capacité à identifier nos pensées, nos sentiments et nos comportements. Il s’agit de comprendre qui nous sommes et comment nous nous situons dans le monde. En tant que tel, c’est l’un des éléments les plus importants pour vivre une vie heureuse, saine et utile. Pourtant, la plupart d’entre nous manquent de conscience de soi. C’est parce que notre biologie humaine rend incroyablement difficile la conscience de soi.

Heureusement, nous pouvons développer notre conscience de soi avec la pratique. Lorsqu’ils sont armés des bons outils – connaissances, questions et (bien sûr) nos journaux – nous pouvons développer notre perspicacité et reprendre la vie que nous voulons.

La leçon de conscience de soi d’aujourd’hui : Réflexion contre rumination (Et pourquoi comprendre la différence est crucial pour votre pratique de journalisation)

J’aime l’auto-réflexion de toutes sortes, que ce soit à travers la journalisation, les conversations ou les questions d’auto-découverte. Travailler vers une plus grande conscience de soi est l’une de mes activités préférées. Bien que mes publications soient assez récentes, j’ai toujours valorisé l’autoréflexion.

Le problème, c’est que ces questions ne donnent pas toujours les résultats que l’on veut. Plus souvent qu’autrement, nous pouvons nous sentir plus « coincé » plutôt que moins.

J’imagine que beaucoup d’entre vous se posent ces mêmes questions dans leur journal. Nous écrivons sur nos sentiments, nos désirs et nos actions. Souvent, notre journal se remplit de réflexions sur le passé. Nous essayons d’utiliser ces réflexions tournées vers le passé pour nous orienter dans la bonne direction pour l’avenir. Après tout, penser à nous-mêmes ne nous aide-t-il pas à mieux nous comprendre ?

Il s’avère que ce n’est pas toujours le cas. En fait, penser à nous-mêmes peut nuire à notre conscience de soi si nous le faisons de manière incorrecte. Beaucoup d’entre nous confondent « rumination » et « réflexion » – un malentendu crucial qui nous laisse dans une situation pire qu’au départ.

 

Qu’est-ce que la rumination ?

La rumination, c’est quand nous pensons profondément à quelque chose. À première vue, cette réflexion n’est pas mauvaise. Cependant, cela devient vite nocif quand on commence à s’embourber dans des boucles de ruminement. Nous commençons à penser à plusieurs reprises aux mêmes pensées et à nous concentrer sur la même chose, encore et encore.

Le plus souvent, nous ruminons quelque chose de négatif. Par exemple, nous pourrions ruminer un incident qui nous a causé de la honte ou de l’embarras. Si vous avez déjà rejoué le même moment encore et encore dans votre esprit, alors vous avez expérimenté ce type de rumination. Cette rumination peut passer par des questions telles que : Pourquoi ai-je fait cela ? Pourquoi est-ce arrivé?

Un autre type courant de rumination est lorsque nous nous concentrons sur un futur résultat inconnu ou incertain. Nous essayons de jouer à travers tous les scénarios possibles, mais souvent, nous finissons par penser aux mêmes résultats négatifs encore et encore. Et qu’est-ce qui se passerait si? Les questions nous hantent et nous remplissent d’anxiété.

Les deux exemples de rumination nous maintiennent coincés et inconscients. Et c’est plus difficile à combattre que nous ne le pensons.

Cours accéléré sur la conscience de soi : la rumination et nos préjugés cérébraux
L’évolution de l’espèce humaine a laissé des instincts de survie profondément enracinés dans notre constitution biologique. Bien que ces tendances innées nous aient aidés à survivre, elles ne nous servent pas toujours dans le monde moderne. Les préjugés contrôlent notre cerveau et modifient notre façon de penser à notre insu.

Un exemple est le biais de négativité de notre cerveau. Nous nous concentrons naturellement sur les événements négatifs plus que sur les positifs. Aux temps préhistoriques, cette fixation sur le négatif a maintenu nos ancêtres en vie. Ils devaient être en alerte pour les menaces potentielles et les événements qui pourraient les tuer. Aujourd’hui, cependant, ce biais nous fait remarquer des choses négatives et nous rappelle plus fortement les expériences négatives.

Par exemple, disons que deux événements notables vous sont arrivés la semaine dernière au travail. L’un d’eux était positif; votre patron a complimenté votre éthique de travail. Un autre était négatif; vous avez fait une erreur sur un rapport et avez dû vous excuser publiquement. Votre cerveau passera automatiquement beaucoup plus de temps à penser à l’erreur qu’au compliment.

Ce biais de négativité nous rend extrêmement sensibles à la rumination. Sans même choisir à quoi penser, notre cerveau se concentrera par défaut sur le négatif.

Un autre biais cérébral qui conduit à la rumination est un biais de rareté. Notre cerveau se concentre sur ce qui nous manque plus que sur ce que nous avons. Encore une fois, cet accent découle de nos instincts de survie préhistoriques; se concentrer sur le manque de nourriture ou d’eau était nécessaire pour survivre. Cette orientation reste dans le monde moderne, mais ce qui nous manque a changé. Notre cerveau peut se fixer sur un manque d’argent, d’amis, de temps ou de statut social.

Encore une fois, ce biais encourage la rumination sans notre choix intentionnel. Notre cerveau commence à se fixer sur ce qui manque à notre vie. En conséquence, nous pensons continuellement aux mêmes pensées négatives encore et encore.

Comment reconnaître quand vous ruminez

Si le premier problème est que nos préjugés nous font ruminer, le deuxième problème est que nous ne nous en rendons pas compte quand ils le font. Au lieu de cela, nous pensons que nous aidons notre conscience de soi sous le couvert de la « réflexion ».

Que nous écrivions dans nos journaux ou que nous réfléchissions simplement, nous nous trompons en pensant que nous aidons notre conscience de soi. Les questions répétitives donnent l’impression de nous faire avancer vers de nouvelles perspectives.

Le problème, c’est qu’on n’avance pas parce qu’on ne se pose pas les bonnes questions. Même si nous pensons à nous-mêmes, nous ne découvrons en fait aucune nouvelle information. Notre cerveau est bloqué sur une boucle négative qui ne cesse de se répéter.

La réflexion par rapport à la rumination est comme la différence entre marcher sur la route et marcher en cercle autour de votre allée. Bien sûr, vos pieds peuvent bouger dans les deux cas, mais un seul d’entre eux vous déplace vers un nouvel endroit.

Apprendre à identifier la différence entre la réflexion et la rumination

Il est difficile de reconnaître quand vous ruminez, car cela devient la valeur par défaut pour beaucoup d’entre nous. Cependant, plus tôt vous pourrez identifier quand vous ruminez, plus vite vous pourrez passer à une pensée plus productive.

Chaque fois que vous tenez un journal ou que vous pensez à votre vie, faites une pause et considérez la différence entre la réflexion et la rumination.

La réflexion comprend :

  1. Une analyse d’événements et d’expériences réels qui nous donnent des preuves pour apprendre
  2. Une capacité à comparer et contraster différentes expériences et nouveaux événements
  3. Une capacité à établir des liens, à découvrir de nouvelles réponses et à grandir
  4. Un accent sur les questions « quoi » avec des réponses tangibles

La rumination, quant à elle, comprend :

  1. Une boucle répétitive qui se concentre sur un événement ou une expérience
  2. Une concentration principale sur le négatif, qu’il s’agisse d’un événement passé ou d’un futur inconnu
  3. Un accent sur les questions « pourquoi » qui sont soit hors de notre contrôle, soit sans réponse

Si vous pensez être passé d’une réflexion utile à une rumination négative, demandez-vous :

  1. Est-ce que je me répète la même question (même si j’ai peut-être changé de formulation ?)
  2. Est-ce que je pose une question qui n’a pas de réponse ?
  3. Est-ce que je pose une question dont la réponse est hors de mon contrôle ?
  4. Est-ce que je me fixe sur un événement passé sans penser du tout au présent ou au futur ?
  5. Est-ce que je me concentre uniquement sur les émotions et les pensées négatives ?
  6. Suis-je engagé dans une réflexion qui ne m’a rien appris de nouveau sur moi-même ?
  7. Si votre réponse est « oui » à l’une de ces questions, vous voudrez peut-être interrompre vos schémas de pensée.

Conseils pour promouvoir la réflexion positive dans votre pratique de journalisation

Vous pensez peut-être, oui, maintenant je peux reconnaître quand je rumine ! Mais que dois-je faire pour arrêter ? Excellente question. Identifier la rumination est la première étape, mais vous devez toujours faire l’effort de vous assurer que votre réflexion est bénéfique.

Conseil n° 1 : Posez des questions « quoi » au lieu de questions « pourquoi »

Vous avez probablement remarqué que beaucoup de mes exemples de rumination comportaient des questions « pourquoi ». C’est parce que les questions « pourquoi » nous incitent généralement à tourner en rond ou à nous focaliser sur des choses hors de notre contrôle. Ils nous mettent également dans un état d’esprit négatif parce que nous nous concentrons sur ce que nous ne contrôlons pas. Lorsque vous tenez un journal, assurez-vous de vous concentrer sur les questions « quoi » qui vous donnent des preuves de la vie réelle sur lesquelles réfléchir.

Conseil n° 2 : ayez des conversations bilatérales

Lorsque nous ruminons, nous posons sans cesse les mêmes questions. Pour décourager ce comportement, essayez d’avoir des conversations bilatérales avec les choses auxquelles vous pensez. Vous pouvez écrire dans votre journal sous deux angles ou « parler » de quelque chose dans votre vie et lui donner l’espace pour répondre. Bien que cela puisse sembler idiot, créer un état d’esprit conversationnel vous obligera à avancer plutôt que de rester coincé dans une boucle. (En savoir plus sur la façon dont vous pouvez avoir des conversations bilatérales sur mon blog.)

Conseil n° 3 : intégrez une nouvelle perspective

La réflexion est bénéfique car elle nous permet d’apprendre quelque chose de nouveau. Cependant, pour apprendre quelque chose de nouveau, nous devons interrompre nos cycles de réflexion par défaut. Pour ce faire, nous devons intégrer une nouvelle perspective. C’est pourquoi parler à un ami de confiance ou à un confident nous donne souvent plus de clarté qu’auparavant. Cependant, vous n’avez pas besoin de compter sur quelqu’un d’autre pour apporter une nouvelle perspective. Vous pouvez recadrer une situation, évaluer une situation sous un angle différent ou poser une question différente. Toutes ces stratégies ouvriront votre esprit à de nouvelles perspectives.

Conclusion : réflexion versus rumination

Nos journaux offrent une fabuleuse opportunité d’augmenter notre conscience de soi. Pourtant, nous devons nous y prendre de la bonne manière. Assurez-vous d’identifier quand vous ruminez afin de pouvoir arrêter les boucles négatives.

Tout commence par de meilleures questions.

Quelques questions :

  • À quelle fréquence êtes-vous coincé dans des boucles de ruminement et des spirales négatives ?
  • Sur quoi ruminez-vous le plus souvent ?
  • Qu’est-ce qui déclenche votre rumination ? Comment pouvez-vous être plus conscient de ces déclencheurs ?
  • Dans quels cas la réflexion vous a-t-elle aidé ?
  • Quelles questions vous aident à vous mettre dans un état d’esprit réflexif ?
  • Quels sont vos objectifs pour mettre l’accent sur la réflexion plutôt que sur la rumination ?

 

Références

Le magazine MINDFUL

 

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