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Donner un visage humain à la souffrance

Comment susciter la gentillesse en rendant les problèmes personnels.

Temps requis
Le temps qu’il vous faudra pour faire cette pratique variera en fonction de la stratégie que vous choisissez, mais fixez-vous pour objectif de suivre l’une de ces stratégies au moins une fois par mois.

Comment faire

Pour inciter les autres (ou vous-même) à consacrer du temps ou des ressources à une cause, essayez au moins l’une des stratégies suivantes. Cependant, évitez de dire explicitement aux autres que vous utilisez ces stratégies pour les amener à donner plus – la recherche suggère que cela peut se retourner contre vous.

  1. Lorsque vous recherchez un problème dans des reportages ou d’autres sources, recherchez des profils d’individus spécifiques.
  2. Utilisez des photographies et des séquences vidéo – pas seulement des noms d’individus – dans votre appel pour rendre le problème plus vivant et émotionnellement émouvant.
  3. Utilisez un langage descriptif et des détails identifiables qui permettent aux gens de s’imaginer à la place d’une victime spécifique, plutôt qu’un langage abstrait qui présente des faits et des statistiques.
  4. Ne présentez pas les histoires de trop de personnes ; la recherche suggère qu’il est plus facile de favoriser un lien émotionnel avec une seule personne dans le besoin qu’avec plusieurs personnes.
  5. Dans la mesure du possible, essayez d’établir un contact direct avec les victimes. Par exemple, si vous êtes enseignant, envisagez de faire appel à un conférencier, en personne ou via un appel vidéo, qui pourra partager une histoire de première main avec vos élèves (en supposant que vous ne pouvez pas vous rendre sur le site de la catastrophe avec une organisation humanitaire, qui serait encore plus efficace).

Pourquoi devriez-vous l’essayer

La recherche suggère que les humains ont une forte propension à la gentillesse et à la générosité, et que la gentillesse améliore la santé et le bonheur de celui qui donne, pas seulement de celui qui reçoit. Mais nous n’agissons pas toujours selon nos instincts altruistes. Souvent, c’est parce que nous voyons un problème – comme la pauvreté ou la maladie – uniquement en termes de statistiques plutôt que comme la souffrance d’êtres humains réels.

Cet exercice vous aide à surmonter ce défi en mettant un « visage humain » sur un problème. Il s’appuie sur des études suggérant que les gens sont plus susceptibles de contribuer à une cause s’ils sont capables d’identifier des personnes spécifiques dans le besoin. Il peut non seulement être utilisé pour vous-même, mais aussi pour vous aider à susciter l’altruisme des autres, y compris vos enfants, vos étudiants ou les personnes que vous essayez d’amener à faire un don à une cause importante.

Pourquoi ça marche

Les histoires personnelles sont plus susceptibles que les statistiques abstraites d’évoquer des réactions émotionnelles et de susciter l’empathie, ce qui est un précurseur de l’altruisme. Les humains ont évolué dans des contextes où il était inhabituel de connaître des problèmes qu’ils ne pouvaient pas voir de leurs propres yeux. Les avancées technologiques modernes permettent aux gens d’en savoir plus sur la souffrance de ceux qui se trouvent à l’autre bout du monde, mais en apprendre davantage sur cette souffrance ne suffit pas toujours pour augmenter l’aide. Être capable d’identifier des victimes distinctes et spécifiques d’un problème – en d’autres termes, mettre un «visage humain» sur une souffrance autrement abstraite – peut rendre ce problème plus vivant, toucher une corde sensible et ainsi motiver les gens à aider.

Preuve que ça marche

Small, D.A., Loewenstein, G., & Slovic, P. (2007). Sympathie et insensibilité : l’impact de la pensée délibérative sur les dons aux victimes identifiables et statistiques. Comportement organisationnel et processus décisionnels humains, 102, 143-153.

Les personnes qui ont lu l’histoire d’une fille africaine célibataire affamée ont donné plus d’argent à une organisation caritative contre la faim que les personnes qui ont lu un appel contenant des statistiques sur la famine en Afrique. De plus, les personnes qui ont lu l’histoire de la fille seule ont également donné plus que les personnes qui ont lu l’histoire avec les statistiques.

Kogut, T., & Ritov, I. (2005). L’effet « victime identifiée » : un groupe identifié ou un seul individu ? Journal de la prise de décision comportementale, 18(3), 157–167.

Dans une expérience, lorsque les gens ont eu la possibilité d’aider soit un enfant malade anonyme, soit un enfant malade identifié par son nom et son âge, les montants des dons différaient à peine. Mais lorsqu’une photo a été ajoutée au profil de l’enfant malade, les dons pour ses soins médicaux ont considérablement augmenté. Dans une autre expérience au sein de la même étude, les gens ont donné plus d’argent pour aider un seul enfant malade qu’à un groupe de huit enfants malades, même si l’enfant seul et les huit enfants étaient tous identifiés de la même manière, avec leur nom, leur âge, et photo.

Quiz

Mettre un visage humain sur la souffrance est un moyen d’augmenter votre bande passante pour la générosité. À quel point êtes-vous gentil et serviable ? Répondez au quiz Altruisme pour le découvrir.

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