Le masque de la perfection : révéler le véritable coût de l’identité sur les réseaux sociaux

Comment assumez votre identité sur les réseaux sociaux: rejoignez la conversation et apprenez à vous libérer de la pression de la perfection.

N’avez-vous jamais souhaité que vous soyez plus d’un ? Plusieurs moi pour présenter simultanément votre travail, jouer avec vos enfants (ou votre chien) et écrire le prochain grand roman, tout à la fois ? Oui, mais ça ne passe pas. Nous sommes coincés avec un seul corps et un seul esprit. Une masse charnue singulière de sang et d’os avec des limitations de temps et d’espace bien réelles.

Mais nous vivons dans un monde numérique où il n’y a pas de limite à la multiplicité des espaces que nos corps virtuels peuvent habiter. Même si ce n’est pas forcément une bonne chose.

Aujourd’hui, je voudrais que nous réfléchissions à ce que signifie être « réel » dans un monde virtuel. Qu’est-ce qui constitue «l’authenticité» à une époque où la représentation numérique organisée, et non la boule d’énergie parfaitement imparfaite que nous sommes, est la manière dominante dont nous nous rencontrons, interagissons et créons ?

Aussi : Est-on autorisé à n’être que soi? Bien sûr que oui, vous n’avez aucune permission à demander!

L’idendité sur les réseaux sociaux: un avatar

Nous vivons maintenant deux vies. Il y a le vrai nous, la personne dans une cuisine ou un bar, qui parle comme un humain avec des amis de confiance, et puis il y a ce que j’appelle notre avatar. Notre avatar nous ressemble, mais ce n’est pas vraiment nous.

C’est le personnage que nous adoptons dans n’importe quel type de sphère publique, qui inclut désormais vos abonnés sur Twitter et Instagram, et des milliers d’amis sur Facebook. Et les mauvaises choses deviennent virales, alors tout le monde craint tout faux pas. Pensez à toutes les personnes qui ont perdu des offres d’emploi à cause d’une image  peu flatteuse  sur les réseaux sociaux.

La société d’aujourd’hui a soif d’authenticité parce que nos avatars sont tellement pleins de faux. L’avatar des médias sociaux  est maintenant comme un candidat qui se présente aux élections: tenant des bébés, faisant des séances de photos… Facebook devrait s’appeler TwoFacedbook.

Dans les films, les avatars sont des versions plus intéressantes de nous-mêmes, volant partout en faisant ce qu’ils veulent. Mais votre avatar sur Facebook n’est pas meilleur, ni plus fort, ni plus rapide que vous, il est juste plus prisé. Sa grande superpuissance est qu’il se souvient des anniversaires.

La construction de l’authenticité

Commençons par le concept d’authenticité. L’authenticité est un mot complexe et qui nous obsède généralement. Mais soyons clairs : l’authenticité est un processus dynamique, ni permanent ni statique. Et on nous demande de concilier constamment les pressions sociales et professionnelles fluctuantes avec ce que nous ressentons être notre « vrai moi » (comme si c’était une chose évidente ou absolue).

Le fait que toute expression de soi est une affectation, que ce soit en personne ou numérique, démantèle encore plus toute utopie d’authenticité. Même notre moi privé est socialement construit. Nous sommes des créatures sociales et, en tant que telles, nous nous voyons toujours à travers le prisme de la façon dont le monde nous a appris à comprendre ce qui est affiché. Par exemple, vous pourriez penser que vous ne faites que mettre votre veste en jean préférée, mais je vous assure que l’affection est informée par une tempête cumulative de conditionnement social et de publicité subliminale.

L’authenticité n’est pas non plus dictée exclusivement par vos réalités biographiques. C’est vrai: vous pouvez concevoir qui vous êtes. C’est un acte créatif. Cela n’arrive pas qu’à vous. Votre identité est multiple, peut s’exprimer différemment selon les contextes et évolue dans le temps.

L’identité sur les réseaux sociaux alimente le syndrome de l’imposteur

Passons maintenant à l’une des conséquences de nos « avatars »: le sentiment d’imposture.  Certains se sentent nuls et inférieurs lorsqu’ils se voient sur les réseaux, et vous vous sentez probablement comme un imposteur dans votre propre vie. Dans la vraie vie comme sur les réseaux sociaux, le perfectionnisme a toujours un coût élevéé sur notre santé mentale et notre bien-être.

Mais ne soyez pas trop dur avec vous-même : la technologie se prête naturellement à cette avatarisation de nos identités : la « réalité » dans les mondes virtuels que nous habitons devient quelque chose de beaucoup plus enraciné dans l’imagination que la physique.

D’un côté, c’est assez génial. Nous pouvons aller au-delà des restrictions géographiques et corporelles pour nous connecter et être plus que ce que nos « vrais » corps pourraient permettre. Mais d’un autre côté, il y a le risque de s’appuyer tellement sur notre imagination que nos avatars en ligne projettent leur propre version de « fake news » personnalisée.

Et puis il y a la maintenance sans fin de l’avatar. En plus des voyages dans le monde réel au salon et à la salle de sport, nos identités en ligne nécessitent une conservation et un entretien tout aussi incessants – de nouvelles photos, des partages d’articles intéressants, des commentaires intelligents et des « présentations » pour soutenir votre public avec des « j’aime » perpétuels. ” Nos avatars sont sérieusement épuisants.

Même ceux d’entre vous qui ont les meilleures intentions, désireux de garder leurs avatars aussi « authentiques » que possible, ne peuvent pas toujours (ou jamais) présenter le spectre complet de qui vous êtes dans un contexte donné – nous sommes tout simplement trop complexes et dynamique pour cela. Nous optons donc plutôt pour la présentation de la version la plus efficace de nous-mêmes, qui peut différer d’une plateforme à l’autre et d’un moment à l’autre. Mais cela vous rend-il moins authentique ?

(Lire aussi: La réalité effrayante de l’impact des médias sociaux sur la perception de soi)

Identité sur les réseaux sociaux: êtes-vous un avatar ou une personne réelle?

Revisitons complètement le mot authenticité. Votre identité est toujours en mouvement, jamais une science, et toujours un art.

Si vous voulez savoir qui est vraiment quelqu’un, ignorez son avatar et consultez l’historique de son navigateur Web.

C’est lorsque nous devenons des robots qui plaisent aux gens qu’il devient difficile de reconnaître (ou d’aimer) notre moi virtuel – et cela peut même nous pousser à nous « rebeller » dans d’autres contextes. Échapper à cette projection aseptisée de nous-mêmes n’est cependant pas une mince affaire. Il est facile de se laisser piéger par  le culte de la sympathie dans notre nouvelle  économie de la réputation , où nous sommes hyper obsédés par l’idée de gagner des abonnés et des distinctions numériques à tout prix, même si cela signifie nier d’énormes parties de nos identités. Ce qui est effacé dans l’économie de la réputation, ce sont les contradictions inhérentes à chacun de nous. Ceux d’entre nous qui révèlent des défauts et des incohérences deviennent terrifiants pour les autres, ceux qu’il faut éviter.

Et pourtant, qui d’entre nous est exempt de ces contradictions et incohérences ? Et plus important encore, qui voudrait l’être?

Essayer différentes personnalités et mettre en évidence des aspects particuliers et décalés de votre vie et de votre personnalité vous permet de mieux comprendre qui vous êtes. Cela vous permet de vous sentir plus pleinement vu et apprécié, sans parler d’ouvrir la porte à la connexion avec un public plus large. En d’autres termes, c’est admis d’être sérieux sur Linkedin tout en laissant voler un peu cette image professionnelle sur votre compte Instagram privé. Mais sur toutes les plateformes, n’oubliez pas le sens de l’humour : montrer que vous en avez et que vous en appréciez un est toujours le bienvenu. Le monde a besoin de plus de légèreté.

Alors arrêtez de vous inquiéter si les autres sont suffisamment « authentiques » et faites plutôt un peu de nombrilisme sur les réseaux sociaux. Demandez-vous : est-ce que j’exprime toute la gamme de mon personnage, sur mes plateformes virtuelles, d’une manière que mon ou mes publics cibles peuvent comprendre et qui me fait du bien ? Ou peut-être juste : Suis-je dégoûté ou ennuyé aux larmes par ce que je projette ? Puis-je me prendre un peu moins au sérieux ?

Si vous avez l’impression que votre « vrai » personnage s’étend au-delà de la réalité biographique limitée dans laquelle vous êtes né, tant mieux ! Cela ne vous rend pas « inauthentique ». Il reconnaît simplement que vous êtes avant tout un humain en action : fluide et capable d’évoluer, débordant d’imagination. Nous sommes des créatures multidimensionnelles dans un état constant de flux. Adoptez-le et donnez aux autres la même étendue à explorer et à communiquer (en supposant que cela se fasse à partir d’un lieu de principes humanistes de base et de respect).

Je promets que toute cette expression virtuelle est plus qu’un narcissisme rampant (bien que ce soit souvent aussi cela) : des études montrent que le moi que vous créez et exprimez dans des espaces virtuels influence votre croyance (ou votre absence) en votre moi réel. Les avatars ne sont pas sans conséquence, alors prenez-les (mais pas vous-même) au sérieux.

L’identité est un processus permanent, qui dure toute la vie, et la technologie est là pour rester. Négocier cette intersection peut être déroutant, et il y aura probablement des faux pas, mais vous n’avez pas besoin de vous contenter d’être un avatar fade. Donnez-vous la permission d’être une personne audacieuse et entière dont vous pouvez être fier, et envers laquelle vous éprouvez de la compassion, en chair comme en pixels. Nous avons aussi la possibilité d’utiliser les réseaux sociaux comme une école pour bâtir notre authenticité. C’est un choix qui nous revient.

Êtes-vous un avatar générique ou une personne entière en ligne ? Comment équilibrez-vous les pressions de la perfection et arrivez-vous à aborder les masses avec le sentiment d’être le « vrai » vous ? Dites-le moi dans les commentaires!

Prochain article: Laisser tomber des objectifs impossibles est plus facile que vous ne le pensez – Découvrez comment maintenant !

 

 

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MAINTENANT EN VENTE!

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« Découvrez votre moi authentique en 23 jours! » de La Vision mag montre aux lecteurs comment se connaître et se comprendre mieux. Chaque jour, vous travaillerez sur un nouvel exercice de journalisation qui vous guidera à travers l’introspection et vous aidera à nourrir votre moi intérieur.

 

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